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Le suicide d'un salarié France Télécom reconnu comme maladie professionnelle à Besançon

Le suicide en 2009 d'un salarié de France Télécom-Orange a été reconnu comme une maladie professionnelle par le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles de Besançon, a-t-on appris dimanche auprès de la mère de la victime.

"Le suicide de mon fils a été classé maladie professionnelle", s'est félicitée Anne-Marie Grenoville, la mère de Nicolas Grenoville, un salarié de France Télécom à Besançon qui s'est suicidé dans la nuit du 10 au 11 août 2009.
"Je suis très satisfaite, on avait dans un premier temps demandé à ce que son suicide soit classé comme un accident de travail mais ça avait été refusé. Ensuite une première demande de classement en maladie professionnelle avait également été refusée, mais là ça a enfin été accepté", a-t-elle ajouté.

Mme Grenoville a précisé avoir été avertie par la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) le 30 mars dernier. Selon elle, 45 autres famille pourraient être concernées de la même manière dans l'entreprise.
Les syndicats ont eux aussi fait part de leur satisfaction.
"Si la CFE-CGC/UNSA est satisfaite de cette décision de la CPAM qui confirme une nouvelle fois qu'une organisation du travail peut pousser les salariés au suicide, elle sera vigilante à ce que la direction de France Télécom ne se décharge pas de ses responsabilités en accusant la ligne hiérarchique du salarié", a ainsi indiqué l'organisation syndicale dans un communiqué.

Dans cette affaire, le parquet de Besançon a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire. L'instruction est toujours en cours.

France Télécom-Orange a été ébranlé depuis 2008 par une série de suicides qui a mis au jour une grave crise sociale interne. Le système de management a notamment été mis en cause.
Selon un décompte de l'Observatoire du stress et des mobilités forcées, créé à l'initiative de deux syndicats (SUD et la CFE-CGC-Unsa), 25 salarié de France Télécom-Orange se sont par exemple suicidés au cours de l'année 2010. La direction ne tient pas de décompte.

AFP
Publié le lundi 11 avril 2011 à 14h13

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