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Intimidation conjugale à Besançon

Un homme a été jugé la semaine dernière à Besançon pour avoir agressé en pleine nuit sa femme, qui voulait demander le divorce. Il était accompagné de son fils de 16 ans et d'un ami de celui-ci.

Les faits remontent au mois de juin dernier. La victime, âgée de 31 ans, a été réveillée à 3h30 du matin par deux individus : "Ils sont cagoulés et me sautent dessus; je reçois des coups de poing et de pistolet électrique dans le dos. [...] Ils m'ont ligotée avec une corde les mains, les pieds, et m'ont bâillonnée. C'était très violent. Ils ont mis ma chambre et celle de mes deux fils à sac puis ils sont partis".
Depuis cet épisode, la jeune femme ne peut plus dormir sans cachets.

Ayant reconnu les chaussures et les gants de son mari, la victime a rapidement suspecté celui-ci. Il d'abord tenté de faire passer sa femme pour une harpie hystérique, avant d'avouer être l'auteur de cette "expédition punitive".
L'homme voulait "faire peur" à sa femme, afin "qu'elle réalise qu'elle avait besoin de lui et qu'elle ne le quitte pas". Il avait prémédité son agression, choisissant un soir où les deux enfants du couple étaient chez leurs grands-parents.
L'homme avait entraîné avec lui son fils de 16 ans, qu'il avait eu avec une autre femme, et un ami de celui-ci. Il a attaché l'adolescent sur son lit afin de faire croire à une attaque de cambrioleurs.

Le prévenu, âgé de 43 ans, dit aujourd'hui regretter cette agression : "j'étais dans un grand désarroi, anéanti psychologiquement, je ne savais plus ce que je faisais, j'étais en plein délire, c'était un cauchemar".
Une version accréditée par l'avocat de la défense, qui présente son client comme "quelqu'un de gentil, prévenant et un père aimant".

L'homme a finalement été condamné à 18 mois de prison dont 6 avec sursis. Il purgera cette peine sous le régime de la semi-liberté, afin de conserver son emploi dans le Jura.
Il devra également indemniser son ex-épouse pour les souffrances endurées et pour le préjudice esthétique causé par les brûlures du pistolet électrique.

Laure Godey
Publié le mardi 19 janvier 2010 à 15h38

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