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Un enfant oublié dans un bus en Haute-Saône

Jeudi, un enfant de trois ans a été oublié toute la matinée dans le bus scolaire qui le conduisait à la maternelle de Breurey-les-Faverney, en Haute-Saône.

Le petit garçon est allé pour la première fois à l'école lundi dernier. Ses parents vivent à Faverney, à 4 km de la maternelle. L'enfant doit donc prendre le bus, pour son plus grand plaisir d'ailleurs.
Mais jeudi à midi, le papa a récupéré son fils en pleurs. Le petit a expliqué que "le monsieur a oublié de me descendre. Il m'a laissé tout seul dans le bus".
Les parents ont téléphoné à l'école, qui a confirmé que l'enfant avait été absent toute la matinée.

Le déroulement des trois heures précédentes a été facile à reconstituer : le petit garçon a été déposé le matin au ramassage scolaire par son père, et prit en charge par un accompagnateur. Pour une raison inconnue, il n'est pas descendu devant l'école avec les autres enfants (s'est-il endormi? Attendait-il qu'un adulte l'aide à descendre?).
Chauffeur et accompagnateur ont ramené le bus au dépôt de Mersuay, et sont à leur tour sortis sans voir qu'il restait un enfant dans le véhicule.
Le petit oublié a déclaré avoir tenté d'ouvrir les portes, sans succès bien sûr, puis d'avoir pleuré toute la matinée en appelant son papa et sa maman.

Selon le Conseil Général, qui finance les transports scolaires, l'accompagnateur et le conducteur du bus partagent les torts : "avant de déposer un car, on fait un aller-retour pour vérifier qu'il n'y a pas un sac qui traîne, a fortiori un enfant oublié".
Il a promis de rappeler ces mesures de précaution aux conducteurs des 450 cars qui assurent les transports de 21 000 enfants en Haute-Saône, de la maternelle au primaire. Car, bien que rare, pareil accident survient tout de même tous les deux ou trois ans...

Le Conseil Général a également promis que le petit garçon ne remonterait pas dans un car sans un suivi psychologique.
L'enfant refuse en effet pour l'instant de remettre les pieds dans un bus. Ses nuits sont difficiles également, il se réveille souvent en pleurs et ne veut pas que ses parents s'éloignent.
En attendant le soutien psychologique promis, il est accueilli dans une classe de moyenne section de son village.

R. Hingray
Publié le lundi 12 septembre 2011 à 14h23

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